Idée reçue : le notaire n’est pas branché !
L’époque où l’on s’imaginait le notaire assis dans un bureau sombre, noyé sous les papiers est bien révolue.
En effet, depuis de nombreuses années déjà, le notaire a recherché dans le numérique, la modernité, tout en conservant la sécurité juridique ancestrale qu’on lui connaît.
Notre société actuelle est « hyper » connectée, ce qui facilite les actes de la vie quotidienne, que ce soit pour faire ses courses, son « shopping », ou commander ses repas.
Et c’est ce que nous attendons aujourd’hui du notaire : la simplicité, la clarté et la rapidité. Le notariat est la profession de droit qui a adopté le plus rapidement le digital. Il s’est adapté aux nouveaux outils numériques afin de proposer davantage de services à ses clients.
Il a commencé dès 1975 avec la création du fichier central des dispositions de dernières volontés.
Ensuite, en 2008, l’acte authentique électronique a été créé et a permis aux clients d’apposer une seule signature sur une tablette numérique, les dispensant de signer chaque page de l’acte et de ses annexes.
La même année, le Minutier central électronique des notaires (Micen) a vu le jour afin de conserver, de manière informatisée, tous les actes authentiques électroniques.
Parmi les initiatives les plus récentes, l’immo-interactif, marque des notaires de France, permet depuis 2013 de vendre un bien immobilier grâce à un appel d’offres sur internet tout en bénéficiant de toutes les garanties juridiques.
Et depuis 2017, les offices ont commencé à s’équiper de la visio-conférence afin de pouvoir proposer l’acte authentique électronique à distance, innovation permettant à chaque partie d’être présente dans l’étude de son notaire et de participer à la présentation, puis à la signature de l’acte.
Le numérique se développe aussi lors de la formalisation des actes après leur signature, notamment avec l’outils « Téléactes » qui transmet au service de publicité foncière, par voie dématérialisée, les actes portant sur des mutations immobilières.
Le confinement dû à la crise sanitaire a véritablement plongé notre profession au cœur du numérique. En effet, le notariat a dû adapter son mode de fonctionnement pour maintenir le lien avec les clients et assurer une continuité du service.
Le devoir de conseil s’est maintenu à distance (par téléphone, visio-conférence ou par email) et les actes ont pu être régularisés grâce à des procurations avec comparution à distance, dernière nouveauté de notre profession.
Le notaire s’adapte en développant ses propres outils numériques mais aussi en étant présent sur les réseaux sociaux.
En effet, le notaire va aussi utiliser les moyens de communication modernes de notre société, que ce soit Facebook ou encore Instagram, pour apporter des informations sur son rôle dans tous les moments de la vie de ses clients : achat immobilier, contrat de mariage, donation, testament etc.
Le réseau professionnel LinkedIn a également pris une place importante au sein de notre profession. Il nous permet de simplifier la mise en relation des professionnels dans le but de se constituer un réseau et de l’élargir.
C’est un réseau idéal pour le recrutement notarial : consulter des profils, suivre l’actualité, ou encore réaliser une veille concurrentielle.
Au-delà d’améliorer les échanges, le numérique et la dématérialisation des documents, visant à atteindre l’objet du « zéro papier », constituent un véritable enjeu économique et écologique : la réduction de déchets, les frais liés aux impressions, à l’acheminement et l’archivage des documents sont désormais des causes chères au notariat.
Ces économies écologiques permettent de fluidifier et de sécuriser les processus administratifs, tout en favorisant un gain de temps non négligeable augmentant productivité et performance.
Le digital a un impact considérable sur notre profession, preuve en est que la dernière édition du Congrès des notaires a choisi pour thème : le numérique, l’Homme et le droit : accompagner et sécuriser la révolution digitale.
#MonNotaireEstBranché
Auteur : Virginie Rousseau